Le gouvernement kenyan a ordonné mardi, la dissolution de 510 organisations non-gouvernementales (ONG), dont 15 d’entre elles sont soupçonnées d’être impliquées dans le financement de réseaux terroristes.
Cette décision intervient dans le sillage d’un débat houleux engagé dans le pays autour d’un nouveau projet de loi controversé en matière de sécurité et qui vise notamment à lutter contre Al-Shabab, un groupe somalien lié à Al-Qaïda qui poursuit ses attaques contre le Kenya.
De son côté, le directeur du comité de coordination des ONG, Fazul Mohamed, a précisé que quinze des ONG dissoutes ont été identifiées comme étant des sources financières pour les groupes terroristes, tandis que les autres n’ont pas publié leurs comptes comme le requiert la loi.
«Ils arrivent ici et affichent un air angélique, prétendent qu’ils viennent nourrir les enfants. Mais en arrivant au Kenya, au lieu de nourrir les enfants, ils les tuent. Depuis les attentats contre l’ambassade américaine à Nairobi en 1998, rappelle-t-il, nous avons réuni des informations sur ces ONG et nous avons suivi leur parcours jusqu’à aujourd’hui où nous sommes à nouveau confrontés à des activités terroristes sur la côte et dans le nord-est du pays».
Le Conseil a publié la liste des 510 ONG soupçonnées d’être en liaison avec des activités criminelles, sans dévoiler l’identité de celles soupçonnées de connexion avec le terrorisme. Cette liste comporte essentiellement des organisations œuvrant dans le développement ou les projets de santé locaux, le microcrédit, des orphelinats ou des associations culturelles. Aucune ONG internationale, dont beaucoup ont leur siège régional à Nairobi, ne figurerait sur la dite-liste.
Outre la décision de dissolution des 510 ONG, le gouvernement a également gelé leurs comptes bancaires révoqué les permis de travail de leurs employés étrangers.