Le Conseil du marché financier (CMF) organise, ce 20 septembre à Tunis, un atelier international sur le guide d’émission en Tunisie des obligations vertes, socialement responsable et durable.
Cet atelier est considéré comme la preuve de l’engagement du CMF pour l’essor d’une finance verte dans ce pays maghrébin.
Ainsi des responsables Tunisiens du secteur de la finance, dont le ministre des finances, Ridha Chalghoum, participeront aux côtés d’experts de la Banque mondiale et de plusieurs institutions financières internationales, à cet atelier de réflexion.
L’Autorité des marchés, qui organise l’atelier en coopération avec la Société financière internationale (SFI), filiale du Groupe de la Banque mondiale, et avec l’appui du gouvernement canadien et de la Banque hongroise « Axim Bank », a assuré dans sa note conceptuelle, qu’il s’agit d’une rencontre de grande importance, au cours de laquelle, il sera question d’échanger et de trouver les voies et moyens de développer le marché des obligations vertes en Tunisie.
Ainsi, les experts de la Banque mondiale, les techniciens et banquiers vont mettre un accent particulier sur l’émission de «greens bonds» socialement responsable, précise la même source.
Après le Nigeria, l’Afrique du sud et le Kenya, c’est au tour de la Tunisie d’élaborer son guide d’émission pour les obligations vertes.
Lancées pour la première fois en 2008 par la Banque mondiale, les obligations vertes commencent à intéresser les états ainsi que les acteurs non institutionnels.
Selon les données publiées par l’institution bancaire mondiale, en une décennie, elle a levé plus de 13 milliards de dollars grâce à l’émission d’environ 150 obligations vertes et dans 20 devises pour les investisseurs du monde entier.
Quelque 91 projets et contributions se sont élevés à 15,4 milliards de dollars, dont 8,5 milliards ont été affectés à des projets dans 28 pays et 6,8 milliards sont sur le point d’être versés.
En 2018, les projets d’énergie renouvelable, d’efficacité énergétique et de transport propre constituaient les principaux secteurs du portefeuille des projets éligibles aux obligations vertes et représentaient près de 69% des engagements en obligations vertes, a indiqué la Banque mondiale.