Le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a déclaré vouloir changer « les mentalités » contre la corruption dans son pays, ce dimanche dans un entretien à la chaîne TV5-Monde et au quotidien français Le Monde.
Le chef de l’Etat s’est d’emblée réservé de s’attaquer aux faits de corruption enregistrés par le passé. «Je ne ferai pas ce travail d’aller fouiner dans le passé», a-t-il indiqué, répondant à une question relative à l’impunité dont jouissent les auteurs des crimes économiques. Pour lui, il n’y a pas de «temps à perdre dans des règlements de comptes».
Soulignons que Tshisekedi, avait déjà plaidé en faveur d’un «changement des mentalités», dans un message diffusé le 8 septembre, en pleine affaire dite des «15 millions de dollars» prétendument détournés des caisses de l’Etat, et dans laquelle le nom de son directeur de cabinet, Vital Kamerhe, était cité.
«A ceux qui sont responsables de la gestion des affaires publiques, le premier signe visible du changement sera celui de votre comportement, de votre compétence dans la gestion de la mission qui vous est confiée par le peuple congolais», avait notamment déclaré le président congolais.
Un mois plus tôt, Tshisekedi avait mis en place une structure dénommée «Coordination pour le Changement de Mentalité» (CCL), et nommé ses membres. Cet organe a pour objectifs d’assurer la prévention, la sensibilisation et lutter contre toutes sortes d’anti-valeurs.
Il avait fait la promesse de créer ce service spécialisé au sein de son cabinet le 11 juillet 2019 à l’occasion de la journée africaine de lutte contre la corruption.