Un présumé coup d’Etat aurait été déjoué au Ghana, selon une note diffusée lundi 23 septembre par le ministère ghanéen de l’Information sur son compte Twitter, affirmant qu’un groupe de personnes a été intercepté et serait entre les mains des forces de sécurité pour interrogation.
Ce groupe qui est connu sous le nom de Take Action Ghana (TAG) et est constitué des trois dénommés Frederick Yao Mac-Palm, Ezor Kafui et Bright Allan Debrah Ofosu, est accusé de « complot » qui ciblait la présidence de la république et dont «l’objectif ultime est de déstabiliser le pays».
La déclaration du ministère précise que l’opération a eu lieu après «15 mois de surveillance et de collecte de preuves sur les activités des principaux suspects et autres».
L’un des suspects, ajoute la même source, aurait contacté, entre juin et août 2018, «un certain nombre de militaires en service pour les convaincre, d’élaborer et d’exécuter un complot visant à obtenir des armes, à prendre le contrôle d’installations clés et à obtenir des fonds en vue de prendre le pouvoir».
Des armes de fabrication locale, des pistolets et d’autres matériels, auraient été découverts et saisis dans un établissement de santé situé en périphérie de la capitale, Accra.
Mais cette affaire a du mal à convaincre les Ghanéens qui se disent surpris. Certains analystes se demandent si avec l’arsenal d’armes saisies, le groupe était capable de renverser tout un régime.
Le Ghana est compté parmi les pays les plus stables d’Afrique de l’Ouest depuis sa transition vers la démocratie multipartite en 1992. Le dernier coup d’Etat qui a réussi dans le pays date de 1981. Avec l’adoption d’une nouvelle constitution il y a 27 ans, le Ghana n’a plus enregistré de tentative de putsch.
En tout cas, cet incident est révélé à un peu plus d’un an de la prochaine élection présidentielle qui devrait enregistrer la candidature du président Nana Akufo-Addo pour un second mandat.