La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) propose une économie plus dirigée et un accroissement des investissements dans le secteur de l’énergie pour permettre à l’Afrique de lutter, elle aussi, contre le réchauffement climatique.
«La protection du climat exige une nouvelle vague d’investissements massifs devant servir à réformer le secteur de l’énergie et d’autres secteurs émetteurs de carbone», peut-on lire dans le Rapport annuel de la CNUCED sur le commerce et le développement 2019 publié le 25 septembre.
Le problème est que l’endettement des pays les moins riches a explosé, depuis les annulations de dette des années 2000, et que les capacités de financement de ces pays sont très réduites, malgré le maintien de taux très bas sur les marchés, relève le même rapport.
Pour remédier à cette pénurie de moyens financiers, la CNUCED préconise de mettre en place un programme mondial de prêts permettant aux pays en développement d’emprunter à des conditions avantageuses, augmenter les droits de tirage spéciaux (DTS) et les consacrer à la protection de l’environnement, alléger la dette des pays les moins développés sans conditionnalités, renforcer la coopération monétaire entre les pays d’une même région, revoir le cadre législatif du mécanisme de rééchelonnement de la dette en cas de difficultés de remboursement de la dette par un État.
Par ailleurs dans un message adressé lundi au Sommet Action pour le climat qui se tient au siège de l’ONU à New-York, le Roi du Maroc, Mohammed VI a appelé la communauté internationale à unir ses efforts pour relever le défi de la dégradation de l’environnement.
Le souverain marocain a mis l’accent sur les efforts déployés par son pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, rappelant qu’un processus global et inclusif a également été lancé pour réduire davantage les émissions de CO2.
S’agissant de la situation climatique en Afrique, le roi du Maroc a souligné que «le continent, qui souffre de l’impact du changement climatique, doit être une priorité dans notre action collective». Il a rappelé à cet égard que le premier Sommet d’action pour l’Afrique, tenu à Marrakech, a déclenché une dynamique sans précédent.