Cela pourrait être une première en Tunisie où un débat télévisé entre les deux candidats qualifiés au second tour de la présidentielle anticipée, sera tourné dans une prison, où est détenu Nabil Karoui, auquel la justice a refusé d’accorder la liberté provisoire.
La télévision publique tunisienne qui participe à l’organisation de ce débat pour le second tour de la présidentielle, s’est dite prête à ce qu’il se déroule en prison, au cas où le candidat Nabil Karoui, serait toujours incarcéré.
«Si la justice n’autorise pas le candidat Nabil Karoui à participer à ce débat télévisé à l’extérieur de la prison, nous sommes prêts à le faire au sein de la prison», a indiqué Mohamed Lassad Dahech, le PDG de la télévision nationale. Seul hic, ce «déménagement» du débat nécessiterait un feu vert des autorités judiciaires et du second candidat, le juriste Kaïs Saïed.
L’homme d’affaires Nabil Karoui était poursuivi depuis 2017 pour blanchiment d’argent et évasion fiscale. Candidat à l’élection présidentielle, il a été arrêté en août dernier, dix jours avant le début de la campagne électorale. Il a été placé en détention provisoire, mais est parvenu, depuis sa prison, à glaner 15,58% des votes du premier tour, se qualifiant ainsi pour le second tour où il affrontera l’universitaire Kaïs Saïed (18,4% au premier tour).
Plusieurs demandes de libération en sa faveur ont été rejetées par la justice. Une nouvelle décision était attendue ce mercredi, mais elle a finalement été repoussée au mercredi 2 octobre.