L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a officiellement lancé, jeudi à Dakar, un projet de renforcement des capacités de planification de l’adaptation pour la sécurité alimentaire et la nutrition intitulé «Sécurité Alimentaire: une Agriculture Adaptée» (SAGA-Sénégal).
L’objectif principal de ce projet est de renforcer la résilience des secteurs agricoles face au changement climatique pour la sécurité alimentaire et la nutrition.
«L’Agenda 2030, l’Accord de Paris, et la Deuxième Conférence Internationale sur la nutrition (ICN2) appellent à une transformation profonde de nos systèmes alimentaires et de nos moyens d’intervention. Une approche holistique est nécessaire pour ne plus considérer séparément l’alimentation, les moyens de subsistance et la gestion des ressources naturelles », explique une note du bureau national de la FAO au Sénégal.
Selon Coumba Sow Dieng, Cheffe de l’équipe résilience en Afrique de l’Ouest de la Fao, le dernier rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde révèle qu’aujourd’hui encore plus de 820 millions de personnes souffrent toujours de la faim, et on estime que plus de 2 milliards de personnes ne disposent pas d’un accès régulier à des aliments sains et nutritifs en quantité suffisante.
« Cette situation est aggravée par le changement climatique qui impacte entre autres, les multiples fardeaux de la malnutrition, par ses effets sur la sécurité alimentaire, l’hygiène publique, l’approvisionnement et la qualité de l’eau, et la sécurité sanitaire des aliments», a-t-elle dit.
Le Projet SAGA-Sénégal offre une belle opportunité de renforcer les capacités de planification de l’adaptation aux effets du changement climatique et de favoriser un échange d’expériences, fondé sur une réflexion novatrice de coopération entre le Sénégal et Haïti sur le renforcement des capacités de planification de l’adaptation dans les secteurs agricoles, a déclaré au nom du gouvernement, Mamadou Saliou Sow, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Justice, chargé des Droits humains et de la Bonne gouvernance.
Ce projet est financé par le gouvernement du Québec au profit des deux pays francophones, Haïti et le Sénégal.