Ils sont 66 réfugiés africains qui ont atterri jeudi dans la capitale rwandaise, Kigali, en provenance de la Libye, dans le cadre d’un accord, signé début septembre, par le Rwanda avec l’Union africaine et le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR), prévoyant d’accueillir des réfugiés et demandeurs d’asile africains bloqués en Libye.
Ce premier groupe est composé de mineurs isolés, de mères célibataires et de familles, a précisé le HCR sur son compte tweeter. Un deuxième groupe de 125 personnes est attendu pour mi-octobre.
Les réfugiés seront accueillis dans un centre de transit avant d’être réinstallés en plusieurs points du territoire rwandais ou relocalisées dans des pays tiers, ou encore rapatriés, s’ils le souhaitent, dans leur pays d’origine.
Le Rwanda devient le second pays africain, après le Niger, à accueillir des réfugiés et demandeurs d’asile africains en provenance de Libye. Le président rwandais, Paul Kagame, s’était proposé, en novembre 2017, d’offrir hospitalité à ces réfugiés, après un reportage de CNN qui avait révélé les conditions inhumaines dans lesquelles les migrants étaient traités en Libye.
Le gouvernement rwandais se dit prêt à accueillir jusqu’à 30 000 Africains bloqués en Libye, mais par groupe de nombre limité pour éviter que le pays ne soit débordé. Le Rwanda compte 12 millions d’habitants.
Fin 2017, le Niger avait accueilli près de 3 000 individus évacués de la Libye par le HCR. Ce pays d’Afrique de l’ouest devait servir de transit en attente d’un éventuel transfert de ces migrants vers l’Europe et le Canada. Selon des observateurs, ce dispositif fonctionne difficilement, en raison, entre autres, de la lenteur du traitement des demandes d’asile.
L’ONU estime à 42.000 le nombre de réfugiés africains qui se trouvent encore en Libye. L’Union africaine espère que d’autres pays africains emboiteront le pas du Niger et du Rwanda.