Les combattants du groupe rebelle somalien Al-Shebab ont attaqué, lundi 30 septembre, une base de l’armée américaine située au nord-ouest de Mogadiscio, et un convoi militaire de l’Union européenne (UE) dans la capitale.
L’assaut contre les intérêts des Etats-Unis a eu lieu à l’aéroport de Balidogle qui abrite une base américaine ultra sécurisée. Dans ce site qui dépend officiellement de l’armée nationale somalienne (SNA), Washington y organise des raids à l’aide de drones et forme les commandos de l’armée somalienne.
Dans un communiqué, les Shebab ont affirmé avoir fait des dizaines de morts après «avoir franchi le périmètre de sécurité de cette base fortement sécurisée (…), pris d’assaut le complexe militaire et combattu férocement les croisés».
Des informations rapidement démenties par la SNA qui a affirmé que les Shebab n’étaient pas parvenus à pénétrer dans le complexe et ont été tous abattus à l’extérieur. De même qu’aucune victime n’a été enregistrée au sein de la base.
Le commandement américain pour l’Afrique (Africom) a assuré que l’attaque avait été bien repoussée par les forces de sécurité somaliennes, tout en vantant «leur vigilance et leur rapide réponse, laquelle a empêché les assaillants de briser le périmètre extérieur de sécurité de la base».
Pour sa part, l’armée américaine a contre-attaqué en lançant deux attaques de drones, tuant 10 rebelles, d’après l’Africom. «Cette attaque, bien qu’inefficace, démontre à quel point les shebab représentent une menace directe pour les Américains, pour nos alliés et pour nos intérêts dans la région », a souligné William Gayler, le chef des opérations de l’Africom.
Dans la même journée du lundi, un véhicule piégé a heurté, à Mogadiscio, un convoi transportant des conseillers militaires italiens de la Mission de formation de l’Union européenne en Somalie (EUTM-S).
L’EUTM-S, reconnaissant l’attaque revendiquée également par le groupe Al-Shebab, a précisé qu’aucun de ses soldats « n’a été blessé dans l’explosion », mais « deux véhicules ont été endommagés ».
Les shebab qui contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des assauts contre des objectifs gouvernementaux, s’en prennent également aux forces internationales dans le pays pour le même objectif de fragiliser le gouvernement somalien.