Un mouvement citoyen en République démocratique du Congo (RDC), la Lutte pour le changement (LUCHA) met en doute la déclaration de patrimoine faite officiellement par le président Félix Tshisekedi et le défie d’apporter des documents prouvant qu’il avait bien rempli cette formalité.
Sur sa page Twitter, l’ONG a écrit : « Déclaration de patrimoine familial : nous mettons au défi, quiconque possède la moindre preuve du dépôt de sa déclaration du patrimoine familial par Félix Tshisekedi, de l’apporter».
D’après l’entourage du chef de l’Etat, investi le 24 janvier passé, Tshisekedi avait bien déclaré ses biens le 22 février, la date limite fixée par la loi.
Lundi 30 septembre, le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Illunkamba a aussi déclaré son patrimoine devant la Cour constitutionnelle, comme l’exige la Constitution. Trois jours auparavant, il avait rappelé aux membres de son équipe, réunis en Conseil des ministres, l’urgence de déposer la déclaration de leur patrimoine familial, au plus tard le 6 octobre.
La LUCHA, ainsi que d’autres observateurs locaux, auraient félicité le chef du gouvernement pour avoir déclaré ses biens dans le temps imparti.
L’article 99 de la loi fondamentale congolaise prévoit qu’«avant leur entrée en fonction et à l’expiration de celle-ci, le président de la République et les membres du gouvernement sont tenus de déposer, devant la Cour constitutionnelle, la déclaration écrite de leur patrimoine familial».
Il s’agit d’énumérer «leurs biens meubles, y compris actions, parts sociales, obligations, autres valeurs, comptes en banque, leurs biens immeubles, y compris des terrains non bâtis, forêts et plantations et terres agricoles, mines et tous autres immeubles avec indication des titres pertinents».