Le prince Harry a annoncé mercredi une aide de 8 millions de livres (près de 9 millions d’euros) de la coopération britannique pour financer la formation des jeunes en Afrique du Sud.
« L’Afrique va devoir créer 20 millions d’emplois d’ici à 2035. L’emploi des jeunes est un problème mondial mais ça l’est plus encore ici, où près de 57% des jeunes sont au chômage », a déclaré Harry au dernier jour de sa tournée en Afrique australe avec son épouse Meghan Markle.
« Démarrer dans la vie de cette façon (sans emploi) vous entraîne dans un cycle de pauvreté dont il est difficile de sortir », a dit le duc de Sussex, « mais je constate que vous réussissez à trouver des solutions et je vous félicite pour ça », après avoir visité avec sa femme un centre de formation dans le « township » de Tembisa, en banlieue de Johannesburg.
Vingt-cinq ans après la chute du régime de l’apartheid, l‘économie de l’Afrique du Sud tourne depuis plusieurs années au ralenti et affiche un taux de chômage endémique de 29%.
Toute riche d’une industrie et d’infrastructures inédites sur le continent, l’Afrique du Sud ne s’est jamais remise de la crise financière qui a frappé toute la planète en 2008.
Depuis plus de dix ans, son économie baigne dans un climat désespérément atone, alternant les trimestres de faible progression de son Produit intérieur brut (PIB) avec les récessions techniques, sur fond de chômage de masse (plus de 27%), de monnaie dévaluée et d’endettement croissant.
Selon un récent rapport de la Banque mondiale, le pays est considéré comme le plus inégalitaire de la planète.
L’Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent, est le théâtre régulier de violences xénophobes, nourries par le fort taux de chômage et la pauvreté.
En 2015, sept personnes avaient été tuées au cours de pillages visant des commerces tenus par des étrangers à Johannesburg et à Durban (nord-est). En 2008, des émeutes xénophobes avaient fait 62 morts dans le pays.