Le Conseil de développement du Rwanda a indiqué ce week-end, dans un communiqué, que « l’ordre a été rétabli » dans le village de kinigi (district de Musanze au nord du pays) qui a enregistré une attaque meurtrière dans la nuit du 4 au 5 octobre, faisant 14 morts parmi les résidents.
Le district de Musanze, proche de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), est une zone régulièrement fréquentée par des touristes en raison du parc national des volcans qui abrite des gorilles des montagnes.
« Les services touristiques continuent d’opérer normalement dans le parc national des volcans et dans tous les autres parcs nationaux et attractions au Rwanda », a affirmé également le Conseil de développement du Rwanda dans une tentative de rassurer les touristes qui comptent se rendre dans la région.
Suite à l’attaque, les forces de sécurité ont pu tuer 19 « terroristes » et arrêter cinq autres. La police a assuré que « des enquêtes sont en cours pour retrouver toute autre personne ayant pris part à cette attaque», tout en restant silencieuse sur l’identité des assaillants.
Pour plusieurs sources militaires, il pourrait s’agir des rebelles opposés au gouvernement rwandais venus de la République Démocratique du Congo (RDC). Un des assaillants aurait « avoué faire partie du Front démocratique de libération du Rwanda (FDLR) », d’après une source proche des autorités rwandaises.
Le FDLR est une milice hutue basée en RDC et fondée par des responsables du génocide rwandais de 1994. L’armée congolaise a affirmé, le 18 septembre dernier, avoir tué son chef suprême, Sylvestre Mudacumura, qui était visé depuis 2012 par un mandat d’arrêt international émis par la Cour Pénale Internationale (CPI).
La dernière attaque perpétrée par des rebelles au Rwanda remonte à décembre 2018.