Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a déclaré, le samedi 5 octobre, devant une partie de la classe politique malienne, qu’« aucun putsch militaire ne prévaudra au Mali».
Le chef de l’Etat malien s’exprimait au sujet de l’attaque de deux camps par des présumés jihadistes, intervenue dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre à Boulkessi (centre du pays) et ayant tué 38 soldats.
Alors que des spéculations ont eu lieu sur un éventuel putsch militaire à la suite de ces événements, le dirigeant malien a fait savoir que « notre nation, plus que jamais, a besoin de solidarité, a besoin de se resserrer, n’a pas besoin d’élucubrations des nostalgiques du putsch ». Il croit « que cela n’est pas du tout à l’ordre du jour et ne saurait (…) inquiéter ».
« Ce qui nous est arrivé est très douloureux. Mais nous n’avons pas le droit de désespérer. Nos enfants se sont battus, ont été attaqués par traîtrise dans des conditions qui nous restent à élucider », a-t-il poursuivi, rendant hommage aux soldats tués.
Avant les déclarations du chef de l’Etat, son fils, Boubacar Keita, avait réagi, affirmant que « des personnes devraient avoir la décence de se taire en pareille circonstance ».
Le 21 mars 2012, le président malien Amadou Toumani Touré avait été renversé par une poignée de soldats, en guise de punition, selon ces putschistes, pour sa trop grande passivité devant la rébellion touarègue qui faisait rage dans le nord du pays