Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a indiqué lundi dans son bulletin, que près de 200 personnes ont été enlevées entre janvier et septembre dans une zone du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), frontalière de la République centrafricaine et du Soudan du Sud.
«Entre janvier et septembre 2019, divers groupes armés ont enlevé 183 civils dans les provinces (du Haut-Uéle et Bas-Uéle), dont 34 enfants et jeunes. D’autres groupes armés non identifiés ont enlevé 11 civils dont 5 enfants et jeunes», précise le document de l’OCHA.
Dans cette zone, des « tensions intercommunautaires impliquant la minorité ethnique peule (Mbororo) et les populations autochtones se sont intensifiées en 2019, entraînant des violences périodiques à l’encontre des civils dans les marchés, les champs et d’autres espaces de la vie quotidienne », écrit Ocha.
Dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu de RDC, occupées par des dizaines de milices armées, des enlèvements sont régulièrement signalés.
Par ailleurs, la patronne de la Monusco (Mission des Nations unies en RDC) Leila Zerrougui a lancé mi-septembre, un appel à la paix aux communautés des Hauts plateaux de la province du Sud-Kivu qui s’entretuent depuis quelques temps dans la région.
Dans cette partie du pays, des affrontements interethniques se sont intensifiés dans les Hauts plateaux entre les Banyamulenge (venus du Rwanda ou dont les arrières-parents en sont originaires) et les Nyindu, les Fuliro et les Bembe pour le contrôle de ces terres très convoitées.
34.000 déplacés seraient directement affectés par ces nouveaux affrontements et de nombreux villages auraient été brûlés. Kidnappings, viols et des vols massifs de bétail auraient aussi été perpétrés ces derniers mois, soutient OCHA.