L’armée tchadienne déclare avoir repris hier lundi, le contrôle de la situation dans une prison située à Abéché, à 900 kilomètres à l’est de N’Djamena, la capitale, après une mutinerie qui a fait deux morts et une vingtaine de blessés dont un général de l’armée, d’après les autorités locales.
A en croire le procureur de la République près le tribunal de grande instance d’Abéché, Hassan Djamouss, qui était arrivé sur place pour tenter d’engager le dialogue entre les prisonniers et l’administration, la mutinerie a été provoquée par le surpeuplement carcéral.
Il a expliqué que les prisonniers de la maison d’arrêt s’étaient emparés de quelques armes et auraient échangé des coups de feu avec leurs gardes. «Grâce à la mobilisation rapide des éléments de force de l’ordre, la situation est actuellement sous contrôle», a-t-il rassuré.
Mais, selon des témoins, il a fallu plusieurs heures à l’armée pour parvenir à prendre le contrôle de la prison. Certaines sources affirment même que les forces de l’ordre auraient manqué de munitions pendant le déroulement de la mutinerie et auraient fait recours à l’utilisation massive de grenades lacrymogènes afin d’empêcher l’évasion des prisonniers.
Cet incident n’est pas une première à Abéché où des prisonniers provoquent volontairement des incendies pour tenter de s’évader, dénonçant leurs mauvaises conditions carcérales.
Il intervient à une semaine environ de la conférence des gouverneurs des provinces qui a eu lieu le week-end dernier et qui a été axée sur les questions sécuritaires.