Le géant ouest-africain, le Nigeria n’a pas l’intention de rouvrir ses frontières terrestres qui avaient été fermées en août dernier, officiellement pour combattre la fraude et la contrebande et protéger ainsi, ses entreprises et la production locale, une mesure qui a en revanche, fortement impacté le commerce de la sous-région.
Selon des témoignages répercutés par les presses locales, nombreux importateurs et exportateurs des pays comme le Burkina Faso, le Benin et le Togo sont en réelle difficulté.
Mais, du côté nigérian, le président nigérian, Muhammadu Buhari, avait lui-même salué, quelques semaines après la fermeture des frontières, les retombées de la mesure qu’il avait jugée positive pour l’économie nigériane de son pays.
Il avait estimé, fin septembre, devant une délégation de l’association nigériane pour la Chambre de commerce, de l’industrie, des mines et de l’agriculture (NACCIMA), que la contrebande et la contrefaçon avaient diminué considérablement en volume dans la plupart des principaux marchés nigérians et que les industries locales commençaient à profiter des fruits de cette politique protectionniste.
Le Sénat nigérian avait adopté une motion qui saluait les bons résultats de la fermeture des frontières avec les pays voisins. D’après le gouvernement fédéral, 2 milliards de Naira sont économisés chaque jour.
Plus récemment, le mardi 8 octobre, le Vice-président nigérian, Yemi Osinbajo, a rappelé que la fermeture a pour but « de remédier aux problèmes posés par la contrebande et la vente en dessous du prix normal des produits importés par les pays voisins».
Il a aussi indiqué que «nous poursuivrons également notre lutte contre l’extraction illégale du pétrole brut et la contrebande de produits pétroliers raffinés à travers nos frontières, y compris les poursuites diligentes et la condamnation des contrevenants reconnus coupables de ces actes». La décision nigériane, a-t-il dit, est une nécessité pour protéger l’économie nationale.