Les autorités du Soudan et les rebelles du Darfour (ouest), du Kordofan-Sud (sud) et du Nil Bleu (sud-est) ont repris les pourparlers de paix, ce lundi 14 octobre à Juba, la capitale du Soudan du Sud.
La veille, une délégation de responsables soudanais était déjà à Juba dans l’objectif de préparer ces discussions. La semaine dernière, une rencontre informelle a également eu lieu entre des représentants de Khartoum et ceux des mouvements armés à Addis-Abeba (Ethiopie), dans le cadre d’ateliers techniques organisés en amont des discussions, en présence des représentants de la communauté internationale.
Les débats se déroulent en présence du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, couronné du prix Nobel de la paix 2019, du président ougandais, Yoweri Museveni, et du chef de l’Etat kényan, Uhuru Kenyatta. Leur participation à ces rencontres consiste à «donner plus de poids aux pourparlers», selon le porte-parole de la présidence sud-soudanaise, Ateny Wek Ateny.
Les discussions devraient être menées selon une feuille de route adoptée lors des discussions préliminaires tenues par les parties en conflit en septembre dernier, et prendront un mois.
Le pouvoir au Soudan veut parvenir à la signature d’un accord de paix global, avec les rebelles, d’ici six mois. Le nouveau Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, en poste depuis le 21 août, a fait de ce retour à la paix, la priorité de son gouvernement de transition.
Pour rappel, plusieurs séries de pourparlers de paix n’ont jusque-là permis de mettre fin au conflit dans le pays, ayant fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés.