L’ex-président sud-africain, Jacob Zuma, devait se présenter à la barre ce mardi, conformément à la décision de la justice qui a ordonné le week-end dernier qu’il soit jugé en raison des soupçons de corruption qui pèsent sur lui.
Zuma est en effet soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin du groupe français de l’armement Thales à la faveur d’un contrat d’armement de près de 4 milliards d’euros conclu en 1999.
Il aurait touché 4 millions de rands (245 000 euros au cours actuel) de pots-de-vin de Thales, pour éviter à ce dernier des poursuites pour corruption. Les deux mis en cause ont toujours nié ces allégations.
Zuma est précisément poursuivi pour corruption, blanchiment d’argent et racket lié à cet énorme contrat d’armement. A l’époque des faits qui lui sont reprochés, il était ministre « provincial » puis vice-président du pays.
Ce mardi, il devra répondre aux dix-huit chefs accusations portés à son encontre, devant la Haute Cour de Pietermaritzburg (est du pays). Si les avocats de Zuma n’ont pas réussi à repousser une nouvelle fois ce procès, ayant épuisé vraisemblablement tous leurs recours judiciaires possibles, certains observateurs estiment qu’il est possible que Zuma fasse appel de la décision du tribunal.
Au pouvoir de 2009 à 2018, Jacob Zuma a été poussé à la démission à cause de nombreux scandales de corruption dans lesquels son nom était cité. Il s’est souvent plaint d’être victime des manigances de la part de ses opposants et d’une «chasse aux sorcières».