Les formations politiques réunies au sein de la coalition «Résistance» plaident pour la création d’une «Commission spéciale pour la jeunesse» qui sera chargée de proposer un plan d’urgence en faveur des jeunes dans tous les domaines de l’éducation, de l’entreprise, du numérique, du sport, politique etc.
Cette mesure figure parmi les recommandations formulées par la plateforme, à l’issue de ses Assises tenues en parallèle avec le déroulement du dialogue politique initié par le président Patrice Talon afin d’aplanir les tensions nées des dernières élections législatives au cours desquelles l’opposition était absente (en vertu d’une nouvelle charte des partis politiques).
Ces formations qui réclamaient la libération des détenus avant l’ouverture du dialogue national n’étaient pas invitées par le gouvernement pour prendre part aux pourparlers.
Le Assises de la « Renaissance» conduites sous l’égide de l’ancien président, Nicéphore Soglo, du 10 et 11 octobre, était une occasion de réfléchir sur la situation socioéconomique et politique qui prévaut dans le pays, et formuler des recommandations à l’endroit des autorités.
Selon des observateurs locaux, les jeunes au Bénin sont butés à un sérieux problème de l’emploi, et ceux qui parviennent à se faire recruter sont souvent surexploités et mal rémunérés.
Un récent rapport de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (INSAE) Bénin, révèle que 63,2% de jeunes sont « exploités » avec des rémunérations précaires et indécentes, et seulement 7,9% des jeunes bénéficient d’un emploi salarié suivant les normes en vigueur dans le pays. La proportion des chômeurs de moins de 35 ans est de 72% selon le même rapport.