Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, n’est pas allé par quatre chemins pour rassurer ses compatriotes sur son état de santé, ainsi que sur son engagement à mener à bien son mandat jusqu’à son terme, ce mercredi 17 octobre, à l’occasion de ses dix ans à la tête de son pays et pratiquement une année après son accident vasculaire cérébral (AVC).
« Je me sens bien. Et de mieux en mieux chaque jour (…) Quand vous avez traversé pareille épreuve, vous prenez conscience de beaucoup de choses. Aujourd’hui, je suis plus que jamais déterminé à rendre à mon pays ce qu’il m’a donné (…) », a-t-il indiqué lors d’une interview qu’il a accordée à un quotidien local pro-gouvernemental.
Dressant comme un bilan de ses dix ans passés en tant que chef de l’Etat, et traçant en quelque sorte des perspectives d’avenir, Bongo a fait part « des réformes majeures » qui ont été conduites sur le plan économique, social et environnemental. « Mais je ne me satisfais pas de ce bilan. Je suis conscient à la fois des difficultés qui continuent de peser sur la vie de nos concitoyens et du chemin qui nous reste à parcourir », a-t-il poursuivi.
Dans ce cadre, il a ajouté qu’« aujourd’hui, je voudrais que les réformes mises en œuvre passent à un niveau supérieur, et que les Gabonais en ressentent concrètement les effets dans leur vie quotidienne. La croissance, c’est bien. Mais la croissance, ça ne se mange pas ! ».
Il a ainsi promis que « durant les quatre prochaines années, le rythme des réformes sera accéléré », en insistant sur les « actions » et les « résultats » à la place des simples « paroles » et des « effets d’annonce ».
D’après un communiqué de la présidence publié au début de ce mois, une mission du Fonds monétaire international (FMI), qui a séjourné au Gabon pendant quelques jours dans le cadre de la 4ème et 5ème revue du programme de soutien au pays, a salué les réformes entreprises par ce pays d’Afrique centrale pour stabiliser son économie. L’institution a réitéré, à cette occasion, « la volonté de la hiérarchie du FMI de continuer à accompagner le Gabon dans son processus de développement ».