La Cour suprême de Justice de la Guinée-Bissau a rendu public, mercredi, la liste définitive des candidats autorisés à se lancer dans la course à la magistrature suprême, dont le président sortant, José Mario Vaz, qui se présentera en tant qu’indépendant, et son adversaire Domingos Simoes Pereira, l’ex-Premier ministre et candidat du Parti pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).
Douze candidatures sur 19 ont été validées pour présidentielle du 24 novembre prochain. Le second tour éventuel aura lieu le 29 décembre.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’ONU et l’Union africaine attendent fermement la tenue de ce scrutin et insistent sur le respect du calendrier (dénoncé par ailleurs par une partie de l’opposition).
La date du 24 novembre 2019 avait été fixée par le président Vaz, après des concertations avec les 49 partis politiques légalement inscrits dans le pays, le gouvernement et la Commission nationale des élections (CNE).
D’aucuns espèrent que cette élection contribuera à mettre fin à l’interminable crise politique qui sévit au sommet de l’Etat depuis la destitution, en août 2015, de Pereira de son poste de Premier ministre par le chef de l’Etat Vaz.
Les législatives du 10 mars dernier, remportées par le PAIGC dirigé par Pereira n’ont pas permis de sortir de la crise politique. Vaz a refusé de nommer ce dernier comme chef du gouvernement, tel que l’exigeait la majorité parlementaire issue du scrutin, préférant reconduire le Premier ministre de consensus, Aristide Gomes, issu d’une médiation régionale en 2018.