Les chefs d’Etat et de gouvernement de onze pays de la région du Sahel ont tenu jeudi à Nouakchott, une rencontre au sommet consacrée à la problématique jugée de plus en plus préoccupante, de la sécurité dans la région.
Les travaux du sommet du processus de Nouakchott, précédé la veille, par la tenue de la 4ème réunion ministérielle des onze pays, se sont ouverts jeudi, sous le thème : «Un espace sécurisé pour un développement global », au centre international de conférence de la capitale mauritanienne.
C’est donc pour compléter le processus de coopération régionale que les onze pays du Sahel se sont réunis à nouveau, pour partager leurs points de vue sur le sujet et examiner les moyens de rétablir la paix et la sécurité dans la région.
« Nous restons particulièrement préoccupés par la situation en Libye, où la violence et le terrorisme s’accentuent », a déclaré à ce propos, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz qui est également président en exercice de l’Union Africaine (UA). Il a dans ce sens émis l’espoir que les pourparlers menés sous l’égide du Groupe international de contact sur la Libye puissent aboutir à une sortie de la crise politique et sécuritaire créée par deux parties libyennes rivales qui se disputent le pouvoir.
Le président mauritanien a par ailleurs, exprimé l’inquiétude des chefs d’Etat des pays du Sahel face aux crimes commis par Boko Haram en dépit des efforts déployés par les autorités nigérianes et des pays voisins.
La dernière attaque meurtrière du groupe terroriste remonte au 14 décembre. Les milices armées de Boko Haram ont lancé un raid contre un village du nord-est du pays, tuant 32 personnes et kidnappant plus de 185 femmes et enfants.
Selon le communiqué final de la réunion, les onze pays participants à ce forum ont adopté des mesures visant à renforcer la sécurité aux frontières, et à mettre en place des unités militaires mixtes et de patrouilles conjointes.
Pour les intervenants lors de cette rencontre, la question de la sécurité au Sahel est fondamentale pour la croissance économique et la stabilité dans cette région d’Afrique.