Quelque 23.000 personnes ont dû quitter leurs foyers depuis le début du mois d’octobre, à cause des inondations dans la région de Diffa, au sud-est du Niger, ont annoncé samedi des députés de la région, dans une déclaration publique au Parlement.
Les autorités nigériennes avaient déjà demandé fin août aux habitants de la capitale Niamey de prendre les mesures nécessaires afin de se préparer aux inondations, dont le risque est imminent après l’importante crue du fleuve Niger.
La radio nationale, La Voix du Sahel, a annoncé samedi que deux villages ont été «complètement inondés», totalisant 2.500 ménages qui ont dû se déplacer, et de nombreuses rizières noyées dans le périmètre de la ville de Diffa.
Les pluies exceptionnelles enregistrées ces dernières semaines dans cette zone semi-désertique ont fait déborder la rivière Komadougou Yobé, qui alimente le lac Tchad.
Plus de 400 ménages ont trouvé refuge dans un gymnase de la ville. Selon le Bureau des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA), la région accueille près de 120.000 réfugiés et 109.000 déplacés internes.
Les inondations qui affectent le Niger, y compris le Nord désertique, depuis le début de la saison des pluies en juin, ont fait 57 morts et plus de 130.000 sinistrés, selon le dernier bilan du gouvernement.
En outre, les eaux ont détruit 12.241 maisons, décimé 851 têtes de bétail et englouti plus de 2.251 hectares de cultures, déplore le gouvernement.
En dépit de sa courte durée – au plus trois mois – et de la faiblesse des précipitations, ce pays fait face depuis quelques années à des inondations, y compris dans les zones désertiques du Nord. Un paradoxe dans cet Etat très sec où les mauvaises récoltes sont habituellement occasionnées par la sécheresse.