L’épidémie d’Ebola qui sévit en République démocratique du Congo (RDC) reste une «urgence sanitaire mondiale», a déclaré vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à l’issue d’une réunion de son comité d’urgence.
«L’urgence de santé publique sera maintenue pendant trois mois supplémentaires et le comité d’urgence sera reconvoqué dans trois mois» pour une nouvelle évaluation, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse.
L’urgence sanitaire mondiale est une mesure exceptionnelle, n’ayant été décrétée précédemment que quatre fois par l’OMS: en 2009 pour la grippe H1N1, en 2014 pour la poliomyélite, en 2014 pour l’épidémie d’Ebola qui a fait plus de 11.300 morts dans trois pays d’Afrique de l’Ouest (Liberia, Guinée, Sierra Leone) et en 2016 pour le virus Zika.
L’OMS, qui avait déclaré l’épidémie d’Ebola en RDC d’urgence sanitaire mondiale le 17 juillet, était tenue de réévaluer la situation dans un délai de trois mois.
Un vaccin expérimental mis au point par Merck Sharp and Dohme, est désormais utilisé dans les régions infectées en RDC. Plus de 230.000 personnes ont été vaccinées. Ce vaccin a reçu le feu vert de l’Agence européenne du médicament (EMA), premier pas vers sa commercialisation.
La Commission européenne doit maintenant se décider sur la mise sur le marché dudit vaccin en Europe, sous le nom commercial d’Ervebo, a précisé l’EMA.
Cette annonce est «une étape-clé», s’est félicitée l’Organisation mondiale de la santé, dont le directeur général a salué «un triomphe pour la santé publique».
L’actuelle épidémie d’Ebola est la dixième sur le sol congolais depuis 1976 et la deuxième la plus grave de l’Histoire après celle qui a fait quelque 11.000 morts en Afrique de l’Ouest en 2014. Déclarée le 1er août 2018 à Mangina, l’épidémie d’Ebola en cours en RDC a fait plus de 2.150 morts.