La ville russe de Sotchi, abritera pendant deux jours, le tout premier sommet Russie-Afrique qui s’ouvrira ce mercredi 23 octobre, avec la participation d’une quarantaine de dirigeants africains.
La rencontre sera co-présidée par le président russe Vladimir Poutine et son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. Un Forum économique qui devrait enregistrer la signature de plusieurs contrats, aura lieu en marge du sommet.
Moscou a réitéré à plusieurs occasions son ambition de refaire de l’Afrique une priorité de sa politique étrangère. Le sommet de Sotchi, premier grand rassemblement de responsables africains en Russie depuis la chute de l’Union soviétique en 1991, entre indiscutablement dans ce cadre.
Dans un entretien accordé à l’agence russe TASS et diffusé le 21 octobre, le locataire de Kremlin a fait savoir que « la Russie et les pays africains sont liés par des relations traditionnellement amicales, éprouvées par le temps » et son pays aurait « joué un rôle significatif dans la libération du continent en aidant la lutte des peuples d’Afrique contre le colonialisme, le racisme et l’apartheid ».
Il a déclaré que Moscou était favorable à une concurrence civilisée dans la coopération avec l’Afrique ; allusion faite à la Chine et aux pays occidentaux qui courtisent également le continent. Il a profité de l’occasion pour dénoncer les pratiques de l’intimidation et du chantage utilisées par certains pays occidentaux envers les pays souverains d’Afrique.
« En utilisant de telles méthodes, ils tentent de regagner l’influence et la position dominante perdues dans leurs anciennes colonies. Ils cherchent − déjà sous une ‘nouvelle enveloppe’ − à générer d’énormes profits, à exploiter le continent sans se soucier de ses habitants, des risques environnementaux et autres », a-t-il déploré.
Selon le dirigeant russe, Moscou n’impose pas sa « position ». « Au lieu de cela nous respectons le principe proposé par les Africains eux-mêmes ‘solutions africaines aux problèmes africains’ », a-t-il expliqué.
Il a fait aussi savoir que l’agenda « africain » de Moscou était tourné vers l’avenir et n’acceptait pas les « jeux géopolitiques ». Quant au sommet, il s’est dit persuadé qu’il « sera une réussite » étant donné que « toutes les conditions préalables nécessaires » sont réunies.