A l’occasion de la présentation des perspectives économiques pour la Grande île de Madagascar, la Banque mondiale a revu à la baisse le taux de croissance de l’économie malgache pour 2019, l’établissant à 4,7%, et souligné que le taux de pauvreté dans ce pays reste fort (75 %), en dépit du fait que l’économie est globalement robuste.
Les précédentes prévisions avaient annoncé un taux de croissance de 5% pour cette année, déjà en baisse par rapport à l’année dernière qui avait enregistré un taux de 5,1%.
Pour l’année prochaine, le pays s’attend à une croissance de 5,3% grâce au rebond des investissements publics et privés, à la suite des élections pacifiques, affirme l’institution financière internationale dans son rapport diffusé vendredi 25 octobre.
Concernant le taux de pauvreté, Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale pour Madagascar, a souligné que « Madagascar est une île pleine de potentiel, mais les taux de pauvreté sont toujours inacceptables et le pays n’est pas à l’abri d’une dégradation du contexte mondial ».
D’après elle, Tananarive « a une occasion unique de mettre en œuvre des réformes transformatrices et créer un environnement plus compétitif pour les investisseurs privés et la création d’emplois.
« Cela exigerait, poursuit-elle, une délimitation claire entre les domaines dans lesquels le secteur privé doit jouer un rôle de premier plan et ceux dans lesquels le secteur public est censé agir ».
Parmi les recommandations faites par la Banque figure la modernisation de l’agriculture (un domaine qui fait vivre 80 % des Malgaches) et la fin du monopole dont jouisse certains groupes dans les secteurs des télécommunications, des banques ainsi que et du commerce, sans oublier un meilleur recouvrement des impôts.
Le président de la République est en train de finaliser son « Plan pour l’émergence de Madagascar » qui vise de faire sortir le pays de la pauvreté.