Le Nigeria devrait lever prochainement ses sanctions prise à l’encontre de deux ONG internationales, Action contre la faim (ACF) et Mercy Corps, exerçant le nord-est du pays, le bastion des insurgés de la secte islamiste Boko Haram, selon une promesse faite par Abuja à un haut responsable onusien.
Le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, a affirmé vendredi avoir reçu la promesse des autorités nigérianes de permettre aux ONG concernées de reprendre leurs activités, d’ici « quelques jours ».
« Cela devrait permettre la reprise immédiate d’une assistance vitale à près de 400.000 personnes qui sont privées de nourriture et d’autre aide essentielle depuis un mois », a-t-il déclaré dans un communiqué après une rencontre avec les hauts militaires nigérians.
Les bureaux d’Action contre la faim et de Mercy Corps avaient été fermés en septembre dernier par l’armée. Celle-ci a accusé l’ONG française ACF « d’aider et d’encourager les terroristes » en leur fournissant nourriture et médicaments.
Pourtant ces ONG ne sont pas elles-mêmes épargnées par les insurgés. En juillet dernier, Action contre la faim dénonçait l’enlèvement de six de ses employés dont l’un d’eux avait d’ailleurs été exécuté. Auparavant, c’est Mercy Corps qui déplorait la mort de l’une de ses employés, dans une attaque armée.
La partie nord-est du Nigeria est le théâtre de violences perpétrées par la secte islamiste Boko Haram. Des millions de personnes se trouvent toujours en situation d’insécurité alimentaire et ont toujours besoin d’une assistance humanitaire.