Les chocolatiers et les industriels du cacao ont accepté de payer 400 dollars de plus la tonne à la Côte d’Ivoire et au Ghana, qui cumulent 62% du marché mondial du cacao.
Réunis à Berlin les 23 et 24 octobre 2019, sous l’égide de la Fondation mondiale pour le cacao, les parties se sont accordées sur le différentiel du revenu décent de 400 dollars visant à améliorer le revenu des producteurs.
Les deux premiers producteurs mondiaux de cacao, la Côte d’Ivoire, avec près de 2 millions de tonnes et le Ghana, ont décidé de peser de tout leur poids sur les cours du marché international pour un meilleur prix aux paysans.
A l’issue d’une réunion à Abidjan, le 10 octobre 2019, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont soutenu le Différentiel du revenu décent (DRD), insinuant que « les programmes de durabilité et de certification mis en œuvre par les chocolatiers ne touchent qu’une minorité de producteurs».
Sur la base de ce différentiel du revenu décent «certains acheteurs ont manifesté leur intérêt pour ce nouveau mécanisme en faisant l’acquisition de contrats sur la campagne 2020-2021 intégrant ce différentiel de 400 dollars la tonne», selon une déclaration des deux organes de régulation.
La production de la Côte d’Ivoire devrait atteindre pour la saison 2019-2020, le million huit cent mille tonnes ce qui constitue 40% de la production mondiale, 40% des exportations de marchandises ivoiriennes et 12% des recettes fiscales de ce pays.
Mais, selon le récent rapport de la banque mondiale sur cette filière, la Côte d’Ivoire ne touche que 7 à 8% des gains totaux de la filière cacao-chocolat.
Le Conseil café-cacao et le Ghana cocoaboard, avaient tenu en juin 2019 à Accra et en juillet 2019 à Abidjan, des rencontres avec les chocolatiers, les industriels et les négociants du secteur pour définir les modalités de la mise en œuvre de ce mécanisme.