La France, l’Allemagne et l’Italie vont accueillir 194 migrants secourus il y a plusieurs jours par deux navires humanitaires en Méditerranée conformément à un pré-accord de répartition conclu par plusieurs pays européens à Malte en septembre dernier.
Le ministère italien de l’Intérieur a précisé dans un communiqué que 70 des migrants se trouvant sur l’Ocean Viking (navire de Sos Méditerranée et MSF) vont être accueillis par la France et l’Allemagne « sur la base du pré-accord conclu à Malte », le navire humanitaire battant pavillon norvégien ayant été autorisé à accoster au port italien de Pozzallo, à la pointe sud de la Sicile.
Le 18 octobre, l’Ocean Viking a secouru les occupants d’un bateau pneumatique en détresse à 50 milles nautiques (environ 93 km) des côtes libyennes. Parmi eux, 41 mineurs et deux femmes enceintes.
« Nous sommes soulagés et nous apprécions le fait que la France, l’Allemagne et l’Italie aient finalement trouvé une solution pour les 104 migrants à bord de l’Ocean Viking et les 90 autres se trouvant sur l’Alan Kurdi », se félicite sur Twitter Médecins sans Frontières (MSF), l’ONG qui affrète l’Ocean Viking avec SOS Méditerranée.
La plupart sont originaires d’Afrique de l’Ouest, selon SOS Méditerranée, ONG basée à Marseille (sud-est de la France). Tous « ont déclaré avoir été victimes ou témoins de violences physiques et sexuelles » durant leur périple, a indiqué le chef de mission de MSF, Michael Fark.
Outre l’Ocean Viking, l’ONG allemande Sea-Eye avait sauvé 90 migrants en détresse samedi en Méditerranée et son navire l’Alan Kurdi attendait elle aussi un port « sûr » pour accoster.
La France, l’Allemagne, l’Italie et Malte ont conclu un « pré-accord » à La Valette (Malte) le 23 septembre, ces deux derniers pays étant en première ligne pour les arrivées de migrants.
Cette initiative provisoire doit permettre d’éviter que les bateaux humanitaires restent bloqués en mer pendant des semaines en attendant que des pays acceptent, au cas par cas, de les accueillir.