La croissance en Afrique subsaharienne devrait atteindre le taux de 3,6% en 2020, selon les perspectives économiques régionales du Fonds monétaire international (FMI) 2019 rendues publiques ce jeudi à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, lors d’une réunion de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).
Deux jours avant, ces mêmes perspectives, contenues dans un rapport intitulé «Faire face à l’incertitude», étaient présentées à Abidjan, la capitale ivoirienne, par Papa N’Diaye, chef de division Afrique au FMI.
« La croissance 2019 est estimée à 3,2% pour l’Afrique subsaharienne et elle devrait augmenter à 3,6% en 2020 », a déclaré ce responsable, tout en attirant l’attention sur le fait qu’il reste « énormément de choses à faire, notamment pour atteindre les objectifs de développement durable ».
N’Diaye a souligné une avancée par rapport au taux de pauvreté qui a énormément baissé dans la région subsaharienne. « On est parti de 60% dans les années 1990 (pour arriver) à 40% aujourd’hui. C’est (encore) très élevé mais c’est un progrès », a-t-il noté. « Les conditions de vie sont meilleures qu’il y a 20 ans », a estimé aussi ce responsable.
Le chef de division Afrique au FMI a parcouru quelques facteurs pour lesquels les disparités sont significatives entre les pays. Concernant le revenu par habitant, pour l’année prochaine, il a souligné qu’il devrait augmenter dans vingt-quatre pays subsahariens, plus vite que le reste du monde. Par contre, vingt-et-un autres pays devraient enregistrer une croissance par habitant inférieure à la moyenne mondiale.
Il a annoncé une croissance qui avoisinera les 6%, voire 7 ou 8%, pour les pays pauvres en ressources naturelles, dont les exportations sont plus diversifiées, «soit trois fois plus rapides que les pays riches en ressources naturelles».