Au moins dix personnes, dont trois enfants, ont été tuées dans le nord-est de la Guinée dans l‘éboulement mercredi dernier, d’une mine d’or clandestine et plusieurs personnes sont encore portées disparues.
«Au moins dix personnes ont péri mercredi matin dans un éboulement de terrain sur une mine d’or à Kintingnan, dans la préfecture de Siguiri», a indiqué le sous-préfet de Kintingnan, Aliou Cissé.
L’information a été confirmée par un membre de la Croix-Rouge locale et une source de sécurité. «D’autres (victimes) dont nous ne connaissons pas le nombre sont portées disparues», a ajouté le sous-préfet Cissé.
La mine de Kintingnan « avait déjà été fermée mais les populations sont revenues d’elles-mêmes, sans autorisation et voilà les conséquences », a poursuivi le sous-préfet Cissé.
Les éboulements sur des sites aurifères sont fréquents et souvent meurtriers en Guinée. Au moins 17 orpailleurs clandestins avaient été tués en février dans l’éboulement d’une mine dans le village de Norassoba, à 35 km de la ville de Siguiri.
En septembre 2018, au moins quatre personnes ont été tuées lors d’éboulements dans deux mines artisanales en Guinée. Les mineurs clandestins viennent, outre de la Guinée, du Mali, du Sénégal, du Burkina Faso, du Liberia ou de la Côte d’Ivoire.
Travaillant généralement pour des salaires de misère et sans la moindre sécurité, ils ne disposent habituellement que d’un équipement rudimentaire.
Bien que le sous-sol de la Guinée regorge de minerais (bauxite, diamant et or), la majorité de la population de ce petit pays est confrontée à d’importants problèmes de survie quotidienne.