Le procès très attendu des 41 présumés terroristes qui devait initialement s’ouvrir lundi à Alger, a été reporté pour la mi-février en raison de l’absence des avocats de l’un des accusés dans cette affaire sensible au niveau sécuritaire pour l’Algérie.
Le président de la Cour en charge de ce procès, Omar Benkharchi a annoncé lundi le report de l’audience afin de fournir un jugement équitable à tous les accusés. Sur les 41 mis en cause, une bonne partie d’entre eux seront jugés par contumace.
En effet 26 accusés dont les émirs (chefs) du groupe armé Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdel, et de Jound Al Khalifa, Abdelmalek Gouri, sont toujours en cavale mails seront jugés par défaut.
Malgré leurs violentes attaques de ces dernières années, les différents membres des groupes terroristes qui doivent être jugés le 16 février prochain, sont poursuivis non seulement pour les exactions commises dernièrement, mais également pour les anciens crimes commis durant les années 1990 à Alger et dans le département limitrophe de Boumerdès, situé 60 kilomètres à l’Est de la capitale algérienne.
D’après le tribunal criminel d’Alger, les présumés terroristes doivent répondre à plusieurs chefs d’accusation dont ceux d’homicides volontaires et de guet-apens mais aussi pour appartenance à un groupe terroriste armé dont le but est de semer l’effroi au sein de la population.
D’après certains spécialistes, ce procès, le premier du genre, a toute son importance au niveau politique et juridique malgré l’absence de la majeure partie des accusés. En effet, depuis la séparation des deux principales organisations terroristes régionales, AQMI et Jound Al Khalifa, en plus de l’apparition du groupe Etat Islamique qui sévit en Irak et en Syrie, l’organigramme djihadiste a subi un profond changement. Ce qui a abouti au final à une réorganisation de la carte des réseaux terroristes et l’intensification des attentats dans certaines régions du Maghreb.