Le Zimbabwe a mis en circulation mardi, 31 millions de dollars zimbabwéens (1,9 million de dollars) sous forme de nouveaux billets pour tenter de résorber la pénurie de liquidités dont souffre l’économie de ce pays déjà en crise, a annoncé la banque centrale.
Malgré l’introduction mardi de billets de 2 et 5 dollars, les banques continuaient de limiter à 300 dollars les retraits d’argent liquide hebdomadaires, et à 100 dollars les retraits quotidiens. Une somme estimée dérisoire par les citoyens, quand le plein d’essence coûte 600 dollars zimbabwéens.
Au cours des six prochains mois, la banque a prévu de mettre en circulation un montant total d’un milliard de dollars zimbabwéens, l’équivalent de quelque 63 millions de dollars.
Le dollar zimbabwéen avait été abandonné en 2009 quand la devise avait perdu toute valeur à cause d’une inflation vertigineuse.
Le pays avait alors adopté pour ses transactions des monnaies étrangères, comme le dollar américain et le rand sud-africain. Mais les billets verts s‘étaient faits de plus en plus rares, au point d‘étrangler l‘économie.
Le gouvernement avait alors introduit en 2016 des “bonds notes”, des obligations d’Etat de la même valeur que les billets verts. Mais l’opération avait échoué. La valeur des « bonds notes » s‘était écroulée, l’inflation avait repris et causé le retour des pénuries de produits de base comme le pétrole, le sucre et la farine.
Au début de cette année, pour tenter d’assécher le marché noir, les autorités ont décidé de laisser flotter les « bond notes ». Mais l’opération s’est soldée une nouvelle par un échec.