L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a «préqualifié» mardi le vaccin contre Ebola qui était jusqu’à présent utilisé en RDC selon un usage dit compassionnel, «ouvrant la voie à son utilisation dans les pays à haut risque».
Ce processus de préqualification vaccinale est le plus rapide jamais mené par l’OMS, précise un communiqué de cette agence spécialisée de l’ONU.
Grâce à ce vaccin préqualifié à des traitements expérimentaux, Ebola est maintenant évitable et traitable. La préqualification de l’OMS signifie que le vaccin répond à ses normes «en matière de qualité, de sécurité et d’efficacité». Désormais, les différentes agences de l’ONU et l’Alliance pour la vaccination Gavi, peuvent se procurer le vaccin «pour les pays à risque».
«Il s’agit d’une étape historique pour garantir que les personnes qui en ont le plus besoin puissent avoir accès à ce vaccin qui sauve des vies», a déclaré le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Cette annonce fait suite à la décision prise lundi par la Commission européenne d’autoriser la mise sur le marché de ce vaccin fabriqué par le laboratoire américain Merck Sharpe and Dohme (MSD), sous le nom commercial d’Ervebo. Le 18 octobre, l’Agence européenne du médicament (EMA) avait déjà accordé son feu vert.
Depuis le début de l‘épidémie en RDC, qui a fait quelque 2.190 morts sur plus de 3.290 cas, plus de 236.000 personnes ont été vaccinées avec le premier vaccin, selon l’OMS, dont 60.000 professionnels de santé.
Les attaques des groupes rebelles et la résistance de certaine population mettent à mal la lutte engagée conte Ebola. Trois cents attaques, ayant causé six morts et 70 blessés, ont été recensés en onze mois contre des agents de la riposte anti-Ebola dans trois provinces de l’est de la RDC.
L’actuelle épidémie d’Ebola est la dixième sur le sol congolais depuis 1976 et la deuxième la plus grave de l’Histoire après celle qui a fait 11.000 morts en Afrique de l’Ouest en 2014-2016.