Le procès de Karim Wade, le fils de l’ancien président sénégalais, Abdoulaye Wade, a repris ce lundi, devant la Cour spéciale à Dakar après plusieurs semaines de suspension.
Karim Wade qui a occupé plusieurs postes ministériels durant le mandat de son père de 2000 à 2012, comparait devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), pour enrichissement illicite.
La séance de ce lundi a été consacrée à l’audition de plus de 70 autres témoins appelés à la barre où comparaît également dans cette même affaire, le co-accusé de Karim Wade, Ibrahima Bourgi. Sur dix prévenus dans cette affaire, seuls ces deux derniers sont maintenus en détention provisoire.
En détention préventive depuis avril 2013, le fils de l’ancien président sénégalais sera fixé le 29 décembre courant, sur sa demande de liberté provisoire, indique-t-on à la Cour spéciale à Dakar, au moment où sa défense estime qu’il est victime d’un acharnement politique.
L’audience de ce lundi a également été marquée par le premier réquisitoire du nouveau procureur spécial de la CREI, Cheikh Tidiane Mara, qui a remplacé Alioune Ndao, limogé en novembre, sans raisons officielles.
Pour rappel, le parquet et la partie civile avaient déjà rejeté en juin dernier une première demande de liberté provisoire déposée avant l’ouverture du procès le 31 juillet. Ils avaient justifié leur rejet, par le « risque de subornation des témoins » et d’une éventuelle fuite en France de Karim Wade qui, selon eux, possède la double nationalité française et sénégalaise.
La Cour spéciale poursuit Karim Wade pour enrichissement illicite, estimant que l’Etat du Sénégal a subi suite à ces manipulations, un préjudice de 117 milliards de francs CFA (environ 178 millions d’euros). Karim Wade et ses supposés complices sont accusés d’avoir accumulé une fortune par le biais de montages financiers complexes.