Deux nouveaux partis politiques ont été crées ce lundi à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, sous l’appellation de «Mouvement pour la démocratie et la justice en Côte d’Ivoire» (MDJ) et le «Parti progressiste pour la renaissance africaine» (PPRA).
Chacune des formations politiques a d’emblée affiché son orientation. « Nous sommes un parti centriste. Nous devons bannir de notre vocabulaire la guerre», a fait savoir Dominique Zégoua, président du MDJ, au cours de la cérémonie d’installation du parti, assurant que la prochaine présidentielle de 2020 «peut garantir la paix».
Le président du PPRA, Mamoudou Meïté, a, pour sa part, déploré le fait que, dans son pays, la politique se limite aujourd’hui à une «quête excessive du pouvoir». Cette situation, a-t-il dit, mine les notions de bonne gouvernance et de promotion de l’excellence.
Le PPRA veut ainsi promouvoir les valeurs de « bonne gouvernance, de sociabilité et de civisme qui n’existent plus », a-t-il signifié.
Ces deux nouveau-nés sur la scène politique ivoirienne auront le défi de se faire une place parmi les grandes formations traditionnelles que sont le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ancien président Laurent Gbagbo, le PDCI de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié et le RHDP de l’actuel président Alassane Ouattara. D’autant plus que ces nouvelles formations prônent aussi l’alternance politique au sommet de l’Etat.
La présidentielle d’octobre 2020 s’annonce tendue. Ouattara n’a pas encore donné son dernier mot quant à sa propre candidature. Quoi qu’il estime avoir le droit à un nouveau mandat, en vertu de la nouvelle Constitution, l’opposition pense que ce troisième mandat sera anticonstitutionnel.