L’ancien Premier ministre tunisien, Béji Caïd Essebsi a remporté comme attendu, la présidentielle en s’adjugeant 55,68% des suffrages, devant son unique rival, le président sortant, Moncef Marzouki (44,32%), a annoncé ce lundi l’instance électorale, l’ISIE.
Le candidat du parti laïc Nidaa Tounès, Caïd Essebsi a obtenu plus de 1,7 million de voix au second tour des présidentielles de dimanche, contre plus d’un 1,3 pour son rival du parti Ennahda (44,32% des suffrages), a précisé le président de l’instance, Chafik Sarsar.
Peu après l’annonce officielle des résultats du scrutin, Essebsi a été félicité s victoire par le président français, François Hollande, qui a salué, à l’occasion, la détermination, le sens des responsabilités et l’esprit de compromis dont le peuple tunisien et ses représentants ont fait preuve pour faire aboutir la transition démocratique dans le respect des aspirations de la révolution de 2011.
Essebsi a été également félicité par le président américain, Barack Obama, affirmant que ces élections constituaient une «étape cruciale» dans la transition de la Tunisie vers la démocratie.
Pour l’Union européenne, a déclaré son chef de la diplomatie, Federica Mogherini, les Tunisiens ont écrit une page historique dans la transition démocratique de leur pays.
Le nouveau président qui est issu d’une famille bourgeoise, se proclame un partisan de la pensée de Bourguiba qu’il qualifie de « visionnaire » et « fondateur de l’État moderne ».
En réaction au mauvaises langues qui lui reprochent son âge avancé (78 ans), Essebsi se défend en martelant que « la jeunesse n’est pas un état civil mais un état d’esprit », tout en se disant encore et toujours « en bonne santé » pour conduire les destinées du pays durant son mandat de cinq ans.
Par ailleurs le nouveau président devra s’atteler à former le prochain gouvernement en composant avec les islamistes du mouvement Ennahda, deuxième force politique du pays, pour s’offrir une majorité confortable au parlement.