Les autorités soudanaises ont donné leur accord pour reporter, au 10 décembre prochain, un nouveau cycle de négociations de paix avec les principaux groupes rebelles, a annoncé hier mardi dans un communiqué, le Conseil souverain qui dirige le pays.
«A la demande de la médiation, le gouvernement a accepté de reporter au 10 décembre les négociations de paix», a déclaré Mohamed Al-Hassan Al-Taishi, membre du Conseil souverain.
Les pourparlers de paix entre des représentants du gouvernement soudanais et des groupes rebelles du Darfour (ouest), du Kordofan-Sud (sud) et du Nil Bleu (sud-est) devaient initialement avoir lieu cette semaine à Juba, la capitale du soudan du Sud qui assure la médiation.
Le chef de l’équipe de médiation sud-soudanaise, Tut Kew Gatluak, a indiqué à la presse que la raison du report était le fait que divers groupes rebelles négociant avec le Conseil souverain du Soudan participaient à des ateliers organisés dans la région par l’Union africaine.
Une première série de pourparlers de paix entre les deux parties avait eu lieu le 14 octobre à Juba. Khartoum avait alors autorisé la fourniture d’aide humanitaire au Darfour et les autres régions où des années de conflit ont fait des centaines de milliers de morts et forcé des millions de personnes à quitter leur foyer.
Le Conseil souverain, établi en août dernier et formé de civils et de militaires, a pour mission de superviser la transition du pays vers un régime civil, la principale réclamation du mouvement de contestation, lancé en décembre 2018, qui a provoqué la chute du président Omar el-Béchir en avril passé.
Les nouvelles autorités soudanaises espèrent pouvoir pacifier les régions en conflit grâce aux discussions en cours. « Les chances d’instaurer une paix globale dans le pays ont augmenté depuis avril », a estimé Al-Taishi, ajoutant que « cela va œuvrer à tourner la page de la guerre et réaliser le désir de changement vers une transformation démocratique complète».