Les autorités algériennes ont annoncé mardi la mort près de Bourmedès (45 km à l’est d’Alger), d’Abdelmalek Gouri, chef de la puissante milice islamiste Jund Al Khalifat ayant prêté allégeance au calife de l’Etat Islamique (EI) en Irak.
Le ministère de la Défense algérien a confirmé dans un communiqué que l’un des trois djihadistes tués mardi dans une opération de l’armée était bien Abdelmalek Gouri, alias Khaled Abou Souleimane.
Recherché depuis plusieurs mois, cet homme âgé de 34 ans, a été tué dans la région des Issers en Kabylie, à environ 60 kilomètres à l’Est d’Alger dans la nuit de lundi à mardi.
L’élimination de ce dangereux terroriste, précise la même source, a eu lieu grâce à des renseignements précis et suite à une dangereuse filature, ajoute le ministère algérien de la défense.
Les militaires algériens ont publié mardi soir deux photos de Gouri. Sur l’une d’entre elles, son cadavre apparait allongé sur le dos, vêtu d’un survêtement et d’un pull en laine, la barbe soigneusement rasée. La seconde est une photo d’identité de Gouri encore adolescent, cheveux bouclés et visage glabre.
Après l’assassinat du guide de montagne français Hervé Gourdel dans les montagnes de Kabylie, les autorités algériennes avaient lancé une traque aux terroristes dans cette région, en déployant quelque 1 500 soldats.
D’après l’armée algérienne, trois mois après le lancement de cette opération militaire, une dizaine de terroristes auraient été neutralisés dont au moins cinq appartement à Jund Al Khalifat. La traque se poursuit toujours pour débusquer les autres membres du groupe, dont plusieurs d’entre eux ont été identifiés.
Originaire de la région de Si Mustapha, Abdelmalek Gouri, ancien membre du GIA (Groupe Islamique Armé), une cellule terroriste responsable des plus terribles massacres de civils durant les années 1990.
Le dangereux chef de Jund Al Khalifat était l’un des bras droits d’Abdelmalek Droudkel, un autre algérien qui est aux commandes d’AQMI (Al Qaïda au Maghreb Islamique) avant de faire dissidence et allégeance à Ibrahim al-Baghdadi, le calife autoproclamé de l’Etat islamique en Irak.