Le candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), Domingos Simoes Pereira, est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Guinée Bissau, avec 40,13 % des voix, suivi du candidat du MADEM, Umaro Sissoco Embalo qui a obtenu 27,65 % des suffrages, selon les résultats provisoires communiqués ce mercredi 27 novembre par la Commission électorale, trois jours après le scrutin.
Ces deux anciens ministres s’affronteront au second tour qui est prévu le 29 décembre. Le président José Mario Vaz, qui était candidat indépendant à sa propre succession, est arrivé quatrième avec 12,41 % des voix.
La présidentielle s’est déroulée sans incident majeur, selon les observateurs étrangers et nationaux déployés sur le terrain, même si le camp du président Vaz a dénoncé quelques cas de bourrage des urnes.
Embalo a remis aussi en doute les résultats tout en se réservant de les dénoncer. « Ce n’est pas parce que nous sommes d’accord avec les résultats proclamés que nous l’avons accepté. C’est parce que nous avons placé la Guinée-Bissau au-dessus de tout. Nous ne voulons pas être considérés comme des facteurs d’instabilité », a-t-il déclaré.
En tous cas, les appels des organisations internationales ont été déjà lancés à l’attention des candidats pour respecter le verdict des urnes. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), médiatrice dans la crise qui secoue le pays depuis des années, suit de près la situation.
Avant même le scrutin, elle avait menacé de mettre en action sa force militaire déployée dans le pays (Ecomib) contre tous ceux qui tenteraient de semer le désordre.
Les tractations devraient commencer pour des alliances en vue du second tour. Pereira a déjà invité les autres candidats à le rejoindre. « Nous invitons tous les autres candidats à nous rejoindre. Nous avons besoin de tout le monde pour être capable de construire la Guinée-Bissau de nos rêves », a indiqué ce leader du PAIGC.