Une nouvelle plateforme de l’opposition a été créée en Centrafrique, ce mercredi 27 novembre au siège du parti Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA) à Bangui, et se veut « une coalition de l’opposition démocratique ».
L’initiative vient du Président de l’URCA, Anicet Georges Dologuélé, une importante figure de l’opposition centrafricaine, candidat malheureux à la présidentielle de 2016.
La plateforme qui regroupe en son sein une quinzaine de partis politiques, ambitionne de parler d’une seule voix contre « des dérives dictatoriales » du régime du président Faustin Archange Touadera.
Pour les ténors de cette nouvelle structure, la situation sociopolitique catastrophique du pays, le laxisme du chef de l’Etat et de son gouvernement, l’insécurité galopante dans plusieurs coins du pays, sont autant des questions qui justifient la création de leur collectif.
« Au regard de la situation de plus en plus préoccupante du pays au plan politique, social, sécuritaire, que sais-je encore, nous avons compris qu’il fallait qu’on se rencontre et qu’on se parle entre nous », a indiqué le secrétaire général du parti KWA NA KWA (KNK), Bertin Béa.
« L’opposition doit se mettre ensemble et c’est ensemble que nous allons donc rectifier toutes les dérives du régime Touadera à l’heure actuelle, trop c’est trop », a-t-il poursuivi.
En tout cas, ces leaders sont convaincus que « cette citoyenne, patriotique et responsable initiative est à saluer. C’est dans le rassemblement, les échanges citoyens qu’on parviendra à trouver des solutions à nos problèmes et à faire respecter notre Pays ».
Reste à savoir s’ils feront toujours l’effort d’accorder leurs violons devant les défis auxquels est, actuellement confronté cet Etat d’Afrique centrale qui est ravagé depuis 2013 par les combats entre les groupes armés rebelles et les forces gouvernementales.
Un accord de paix a été signé, il y a quelques mois, entre les deux parties, dont les résultats palpables sont encore attendus sur le terrain.