La MONUSCO en République Démocratique du Congo (RDC), a appelé les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), à déposer leurs armes, pendant qu’il est encore temps.
«J’appelle les FDLR à saisir l’occasion de ces derniers dix jours pour désarmer volontairement» avant la fin de l’ultimatum fixé pour le début 2015, a déclaré mardi, le chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Martin Kobler.
Pour faire comprendre aux rebelles rwandais l’impossibilité de prolonger l’ultimatum, Kobler a leur a signifié qu’il était «important de saisir l’occasion parce que le 2 janvier, ce sera trop tard».
La question du désarmement des rebelles hutus rwandais du FDLR était à l’ordre du jour du sommet qui avait réuni, à la mi-août dernier, des chefs d’Etat de la Conférence internationale pour les Grands Lacs (CIRGL). C’est à l’issue de ce sommet que la date du 31 décembre 2014 avait été fixée comme dernier délai accordé aux FDLR pour déposer leurs armes, une décision prise en accord avec la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
L’option d’une opération militaire immédiate qui était toujours à l’ordre du jour et qui a le soutien surtout du Rwanda et de la MONUSCO, devait donc intervenir après cette échéance.
Dans sa déclaration de mardi, Kobler a indiqué que sa mission sera obligée de recourir à la force en cas de non-respect du désarmement volontaire, tout en rappelant l’aspiration des autorités congolaises de voir les FDLR quitter le pays.
Selon les derniers chiffres annoncés il y a quelques mois, 11.000 combattants du FDLR ont été désarmés depuis 2002. Il resterait quelque 1.500 rebelles armés qui seraient toujours présents en République Démocratique du Congo, dont la présence pose un véritable problème de sécurité pour un retour à la paix dans l’Est du pays.
Les FDLR respecteront-ils l’ultimatum ? Visiblement, une intervention militaire est fort attendue contre les récalcitrants rwandais.