La mine d’or de Boungou, dans l’Est du Burkina Faso, fermée après une attaque début novembre, ne reprendra pas ses activités d’ici la fin de cette année 2019, a annoncé lundi, dans un communiqué, le producteur d’or québécois SEMAFO, exploitant de la mine.
La société met en avant la nécessité de renforcer la sécurité dans la région où elle exerce. « Tout plan de redémarrage impliquera nécessairement que le gouvernement renforce la sécurité sur la route publique menant à Boungou ainsi que dans la région en général», précise SEMAFO dans son communiqué.
La société québécoise avait suspendu provisoirement ses activités suite à une attaque meurtrière contre ses employés, tuant une quarantaine de personnes et blessant des dizaines d’autres. Les victimes étaient tombées dans une embuscade alors qu’elles se déplaçaient dans un convoi de cinq autobus sous escorte militaire.
L’entreprise qui prévoit déjà de limiter le transport de ses employés sur les routes publiques, en privilégiant la voie aérienne, a souligné que du personnel supplémentaire a été dépêché à Boungou pour assurer la sécurité du site et de quelques employés encore sur place.
« Nous vivons des moments très difficiles, mais notre équipe a su se montrer à la hauteur. Au départ, notre priorité était la sécurité, la sûreté et le bien-être des victimes et de leurs familles, ainsi que de nos employés, fournisseurs et entrepreneurs. Cela fait presque un mois déjà depuis l’attaque sans précédent, et nous continuons de soutenir les victimes et leurs familles » a déclaré Benoit Desormeaux, président et chef de la direction de SEMAFO.
La compagnie canadienne, dont le siège social est à Montréal, dispose de deux sites miniers dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, à Boungou et à Mana.