Les autorités rwandaises ont lancé, dimanche 8 décembre, une première campagne de vaccination contre l’épidémie d’Ebola, dans l’ouest du pays, à la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC).
Le vaccin la société « Johnson & Johnson » sera administré à 200 000 personnes sur une période de douze mois dans les districts de Rubavu et de Rusizi, a précisé la ministre rwandaise de la Santé, Diane Gashumba, au cours d’une conférence de presse.
« Tous les pays situés dans les zones à risques, même s’ils n’ont pas été touchés par Ebola, se sont vu conseiller par le Groupe stratégique consultatif d’experts (de l’Organisation mondiale de la Santé) d’utiliser le vaccin Johnson & Johnson pour protéger ceux qui ont de fortes probabilités d’entrer en contact avec des gens vivant dans des zones où Ebola a été signalé actif », a-t-elle ajouté.
La priorité est donnée aux personnes travaillant dans le secteur de la santé, de l’immigration aux postes-frontières. Le Rwanda avait temporairement fermé ses frontières avec la RDC avant de les rouvrir, tout en instaurant des contrôles sanitaires stricts.
Soulignons que le même vaccin expérimental a été utilisé pour la première fois en RDC, précisément à Goma où 18300 personnes ont été déjà vaccinées depuis le 14 novembre dernier.
Selon un média congolais, la campagne de vaccination contre la maladie à virus Ebola a été lancée conjointement par le Rwanda et la RDC, au cours d’une cérémonie qui s’était déroulée dans une zone neutre à la frontière entre les deux pays.
« Ce lancement conjoint avec la République du Rwanda pourra contribuer à renforcer la sécurité sanitaire régionale et internationale dans le volet vaccination », a fait savoir, à cette occasion, le professeur Jean Jacques Muyembe, coordinateur national de la riposte contre Ebola en RDC.
L’OMS a salué la collaboration entre ces pays voisins, qui permettra de protéger les populations du Rwanda et de la RDC où l’épidémie Ebola a déjà fait plus de 2.200 décès depuis août 2018.