Le passage lundi du cyclone tropical Belna sur le nord-ouest de la grande île de Madagascar a causé la mort d’au moins deux personnes et fait plus de 1.700 sinistrés, selon le tout premier bilan publié par les autorités locales.
L’effondrement de la digue de protection de la ville de Soalala contre les vagues maritimes, faisant deux morts, un enfant et une personne âgée qui n’ont pas pu fuir, a déclaré un responsable du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), le colonel Elack Andriakaja, précisant que trois autres personnes sont portées disparues.
De nombreux toits des maisons à Soalala ont été arrachés par les vents violents, chronométrés jusqu’à 180 km/h, qui ont accompagné le passage lundi après-midi du cyclone. Au total, quelque 1.300 habitants de la ville ont dû être déplacés.
«Le danger n’est pas encore écarté concernant les inondations », a prévenu le colonel Andriakaja.
Les autorités avaient placé en alerte rouge toute la région menacée par le cyclone Belna qui était déjà passé au large de l’île française de Mayotte et puis de l’archipel des Comores.
Au cours des dix dernières années, Madagascar, un des pays les plus pauvres au monde, a été frappé par quarante-cinq cyclones et tempêtes tropicales.
En 2018, le cyclone Ava y avait fait 51 morts et 22 disparus en janvier et la tempête tropicale Eliakim 20 morts et près de 19.000 sinistrés deux mois plus tard. Un total de 161.000 personnes ont subi des dégâts, a indiqué le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC).
Des vents violents et des pluies diluviennes ont fait déborder de nombreux cours d’eau de l’est de la Grande île et provoqué d’importantes inondations, notamment à Tamatave (est) et dans les bas quartiers d’Antananarivo. En mars 2017, le cyclone Enawo avait fait au moins 78 morts.