La ministre ivoirienne de l’Education nationale, Kandia Camara, a déploré, devant des parents d’élèves, guides religieux et chefs traditionnels, lors d’une réunion tenue mercredi à Abidjan, la mort de trois élèves dans des manifestations observées depuis le 05 décembre, visant à « anticiper » les congés de fin d’année.
« Depuis le 05 décembre, l’école ivoirienne est secouée par endroits par des manifestations, des violences orchestrées par des élèves » qui ont « décidé d’eux-mêmes de se donner des congés de façon anticipée », a dénoncé la ministre, avant d’ajouter que « trois élèves viennent de perdre la vie » dans des « agressions de toutes sortes ».
Pour plus de précisions, Camara a indiqué que le premier décès concerne un élève de troisième qui a été « éventré » par un autre élève à Anyama (nord d’Abidjan), un deuxième élève de Terminale a été « égorgé » par un autre élève à Daloa (Centre-ouest), et le troisième assassinat perpétré mercredi a touché une fille de seconde.
«Il y a quelques années c’était un enfant assassiné, c’était de trop. Cette fois en 10 jours, ça fait trois enfants assassinés», a poursuivi la ministre qui a évoqué aussi de nombreux blessés, des casses dans les écoles publiques et privées et des salles de classes incendiées par des élèves …
La ministre qui était entourée de ses collègues, Sidiki Diakité (Administration et décentralisation) et Vagondo Diomandé (Sécurité et protection civile), a assuré que les enfants fautifs seront punis.
«Je veux que tous les parents de Côte d’Ivoire comprennent cela. Tous les enfants qui ont commis ces actes, que ce soit ici à Abidjan ou à l’intérieur du pays, tous seront radiés de toutes les écoles de Côte d’Ivoire publiques comme privées», a-t-elle martelé.
Aussi, toujours selon les propos de Camara, les parents de ces enfants seront tenus de rembourser les frais de réparation de toutes les casses commises dans tous les établissements.
Selon des témoignages, les manifestations orchestrées par les élèves réclamant leur départ en vacances anticipées avaient contraint les chefs d’établissements et les enseignants à abandonner les salles de classe.