L’Etat islamique en Afrique de l’Ouest a revendiqué, jeudi, l’attaque contre la base militaire d’Inates, dans l’Ouest du Niger, près de la frontière avec le Mali, qui avait fait mardi dernier, 71 morts et des disparus, selon le bilan communiqué par un porte-parole de l’état-major nigérien.
Dans sa déclaration, diffusée par l’organisme américain de surveillance des mouvements extrémistes SITE, le groupe terroriste assure avoir tué une centaine de militaires.
«Les soldats du califat ont attaqué la base militaire d’Inates (…) les moudjahidine l’ont contrôlée pendant plusieurs heures», affirme le mouvement, prétendant avoir fait «100 tués» et pris possession d’une quantité importante d’armes et de munitions, ainsi que de 16 véhicules militaires et de plusieurs chars.
Le bilan de cette attaque est le plus lourd subi par l’armée nigérienne depuis le début des attaques djihadistes en 2015. Plusieurs soldats sont aussi portés disparus. Le gouvernement a affirmé que des dizaines d’assaillants ont été également tués lors des échanges de tirs avec les soldats.
Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, était rentré d’urgence d’une conférence internationale en Egypte pour réunir le Conseil national de sécurité. Un deuil national de trois jours a été décrété, pour ce vendredi, samedi et dimanche, en hommage aux soldats tués.
« Je m’incline devant la mémoire de nos soldats tombés à Inates les armes à la main », a écrit le président Issoufou sur son compte Twitter.
Une réunion consacrée à la force conjointe du G5 Sahel et à la présence militaire française dans la région, qui était prévue pour le lundi 16 décembre en France, a été reportée à janvier 2020, en raison de cette attaque.