La ministre française des armées, Florence Parly, a annoncé, jeudi 19 décembre, que son pays a déployé ses premiers drones armés au Sahel en vue de traquer les djihadistes.
« Désormais opérationnels, les drones armés sont déployés au sein de l’opération Barkhane », a-t-elle affirmé dans un communiqué, réalisant sa promesse faite en 2017 d’armer les drones. Auparavant, ces appareils servaient uniquement à observer les groupes armés au Sahel et à collecter du renseignement.
L’armée française a eu à mener ses premiers tirs d’expérimentation de drones armés, selon la ministre. « Les armées françaises ont réalisé avec succès les tirs d’expérimentation depuis la base aérienne de Niamey au Niger, dans le cadre de l’opération Barkhane », a-t-elle souligné.
Son communiqué indique que « des drones armés déployés au Sahel amélioreront considérablement la sécurité de nos militaires sur place et renforceront nos moyens face à un ennemi toujours plus fugace (…). La pression sur les groupes terroristes armés n’en sera que plus grande ».
Lundi 25 novembre, 13 soldats français avaient trouvé la mort dans le crash de deux hélicoptères en opération, au Mali.
« En plus de la pression permanente exercée sur l’ennemi, les drones armés présentent plusieurs avantages, notamment leur discrétion, leur endurance et la capacité offerte à nos forces de réagir et décider avec plus de rapidité et d’efficacité », poursuit le communiqué.
Florence Parly a tenu a souligner que les principales missions des drones armées « restent la surveillance et le renseignement, vocation première des drones », tout en précisant qu’« elles pourront aussi être étendues aux frappes ».
Un commandant du détachement de drones à Niamey a prévenu que la lutte contre le terrorisme au Sahel prendra une nouvelle forme. Il a indiqué que les drones viendront aussi en appui aux troupes engagées au sol dans des combats. « Cela nous donnera cette fulgurance qu’on n’avait pas jusque-là, le fait de pouvoir engager une cible si c’est nécessaire » a-t-il martelé, confiant.