Plus de 150 combattants FDLR ont déposé volontairement leurs armes dimanche au Nord et Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), à annoncé le vice-gouverneur du Nord-Kivu, Feller Lutaichirwa.
L’opération de désarmement s’est déroulée en présence des représentants de la MONUSCO, des autorités congolaises locales, de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ainsi que ceux des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Ce sont 83 combattants rwandais, « tous en tenue civile » qui ont remis « 37 armes, dont 4 armes lourdes » pour le Nord-Kivu et plus de 16 combattants pour le Sud-Kivu, a précisé Lutaichirwa.
C’est un effectif jugé trop timide par les autorités congolaises qui espèrent désarmer plus de 1400 ex-rebelles hutus rwandais.
La communauté internationale, dont les Etats de la région, avaient accordé aux combattants des FDLR, un ultimatum jusqu’au 2 janvier pour désarmer, faute de quoi, ils seront désarmés par la force.
Pour le chef de la rébellion rwandaise, le général Victor Byiringiro il s’agit d’un désarmement volontaire et non d’une reddition et demande par conséquent à la communauté internationale de peser en faveur d’un dialogue politique inclusif au Rwanda, pour permettre le retour pacifique des FDLR dans leur pays.
Opposées au régime tutsi du président Paul Kagame, les Forces démocratiques de libération du Rwanda sont particulièrement actives dans le nord et le sud-Kivu, où elles sont accusées de commettre de graves exactions contre les civils (viols, meurtres, pillages, enrôlements d’enfants-soldats, etc. . .).
Le 30 mai dernier, 97 membres des FDLR s’étaient rendus dans le Nord-Kivu, donnant le coup d’envoi d’un processus de démobilisation de ce groupe armé. Le 9 juin, 83 autres rebelles hutus rwandais s’étaient rendus dans le Sud-Kivu. Mais depuis cette date, le processus de désarmement «volontaire» était suspendu avant de reprendre dimanche à moins de cinq jours de la fin de l’ultimatum.
Les autorités congolaises sont ferment résolues à maintenir cet ultimatum pour accélérer le départ des groupes armés étrangers de leur territoire.