Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, dans un communiqué diffusé ce week-end, l’approbation, par son Conseil d’administration, d’un programme d’aide triennal de 2,9 milliards de dollars en faveur de l’Ethiopie, validant par-là l’accord conclu mi-décembre entre l’institution et le gouvernement éthiopien.
Ce montant, dont une somme de 308,4 millions devrait être débloquée immédiatement, est destiné à la mise en œuvre d’un programme de réformes initiées par le Premier ministre, Abiy Ahmed, depuis son arrivée au pouvoir en avril 2018.
« Le programme soutenu par le Fonds vise à aider les autorités à réduire les déséquilibres extérieurs, à contenir la vulnérabilité de la dette, (…) à accroître la mobilisation des ressources intérieures, ce qui contribuera également à consacrer des ressources suffisantes aux dépenses en faveur des pauvres », a expliqué l’institution internationale.
Vendredi 13 décembre dernier, les autorités d’Addis-Abeba avaient fait part des promesses de financement de la part de donateurs étrangers à hauteur de 9 milliards de dollars (8,1 milliards d’euros), engagements répondant à l’ambitieux programme de réformes économiques du pays.
Il était alors précisé que cette enveloppe s’ajoutait à des engagements précédents de 3 milliards de dollars de la Banque mondiale et de 2,9 milliards de dollars du FMI.
Si les relations entre le FMI et l’Éthiopie étaient relativement froides ces dernières années, elles reprennent vie avec l’arrivée au pouvoir du chef du gouvernement Abiy Ahmed. Outre les réformes susceptibles de transformer en profondeur son pays en interne, ce Premier ministre a joué également un rôle prépondérant dans la réconciliation de l’Ethiopie avec le « frère ennemi » érythréen ; ce qui lui a valu un prix Nobel de la paix.